Le jeudi 26 novembre 2009, quelques membres du Club et conjointes, ayant pu se libérer à 17 heures, se retrouvaient au 55 de la Rue de Saint-Mihiel pour visiter l'atelier d'insertion "La Suzanne" où est entreposée, après une complète restauration, la fameuse locomotive meusienne. Nous avons été accueillis par Monsieur Jean BOUCHERE, Vice-Président de l'Association et par Monsieur Jean LAURENT, Trésorier.
Monsieur BOUCHERE commença par un historique des chemins de fer meusiens et plus particulièrement des lignes à voies métriques (écartement des rails de 1 mètre) contrairement aux voies dites "normales" que nous pouvons voir dans nos gares actuelles et dont l'écartement des rails est de 1 m 435 (soit 8 pieds 4 pouces 1/2). Il nous retraça l'historique de la construction de ces lignes qui avaient créées, pour la plupart, pour acheminer les marchandises et ainsi desservir les usines meusiennes et qui servaient également à l'approvisionnement des laiteries en ramassant les bidons de lait dans les diverses localités desservies. Lors de la 1re guerre mondiale de 1914/1918, l'Etat-Major français s'est vite rendu compte de l'utilisation stratégique que l'on pouvait faire de ces lignes qui ont été principalement utilisées pour ravitailler, en nourriture, les troupes françaises engagées sur le front de Verdun. Au retour elles servaient à ramener vers l'arrière les nombreux blessés qui étaient ensuite conduits vers les hôpitaux civils et militaires installés dans de nombreux sites à l'arrière du front de Verdun.
Il nous convia, ensuite, à découvrir, les agrandissements de cartes postales de l'époque, accrochées au mur du hall d'accueil. Elles représentent toutes les anciennes gares du "Meusien" nom sous lequel fut connu le réseau ayant desservi le sud de la Meuse entre 1878 et 1936. Ce réseau avait 203 km. La 1re ligne reliait Haironville à Triaucourt via Revigny-sur-Ornain. Elle avait 62 km. Ces photographies permettent de voir (ou revoir) les différentes communes qui se virent dotée d'une gare. On peut ainsi admirer la 1re gare de Bar-le-Duc.
Pour terminer la visite, Messieurs BOUCHERE et LAURENT nous amenèrent dans le hangar abritant la locomotive n° 26, de type 031, baptisée la "Suzanne" ; chacun pu se rendre compte que cette valeureuse locomotive était malgré tout une machine de 14 tonnes à vide et de 18 tonnes en charge. Ses roues motrices ont un diamètre de 80 cm. Sa vitesse de croisière est de 20 kmh et sa consommation de 6 kg de charbon au km. Elle fut construite par les Ets Veuve Lucien CORPET en 1890. Elle fut retrouvée en 1981 chez un ferrailleur en Baie de Somme . Sa restauration a été menée de mains de maître par les membres de l'Association qui porte son nom.
A 20 h, les présents lors de la visite (à l'exception de Jean NENFI et de son épouse) se retrouvèrent, avec les autres membres et conjoints présents, à Trémont pour un repas mixte au cours duquel Jean BOUCHERE refit et complèta son exposé de l'après-midi. Nous avions donc la joie d'accueillir notre Conférencier et son épouse ainsi que Monsieur et Madame LEAL, invités de notre Président Patrice qui était accompagnée de sa fille Clotilde. Etaient Présents : Patrice, Jean-Claude, Jean-Noël, Jean-Louis et Blandine, Christian et Viviane, Edith, Xavier, Michel et Christiane, Fabrice, Arnaud, Charles, Robert, Yves et Florence, Jean-Paul et Sylvie, Jean-Marie et Bernadette. Tous les autres membres s'étaient excusés ce qui mérite d'être souligné. Bravo !
Après l'apéritif, la conférence débuta par la projection d'une vidéo sur les essais de la "Suzanne". Malgré la bonne volonté de votre serviteur, la mise en route du DVD fut laborieuse mais je pus compter sur la compétence informatique de Fabrice. Malgré tout il aurait fallu prévoir, en plus du matériel déjà important, des hauts-parleurs complémentaires. Cependant, chacun a pu se rendre compte du travail accompli par l'équipe de restauration. Pour ceux qui seraient intéressés, je vous indique qu'un autre film est visible sur internet. Taper "Locomotive la suzanne" sur votre moteur de recherches. Vous trouverez rapidement le site.
Monsieur BOUCHERE fit ensuite un exposé d'une petite demi-heure sur ce que je vous ai dit précédemment. Il nous expliqua pourquoi une voie métrique et non une voie normale : elle occupe une emprise moins importante au sol, elle accepte des courbes plus serrées, elle autorise des rampes plus élevées, elle nécessite des ouvrages d'art moins nombreux. C'est la voie retenue pour la construction des tramways. Cet écartement existe dans de nombreux pays et la France l'avait choisi pour l'établissement des chemins de fer dans ses ex-colonies. Enfin il nous expliqua que la "Suzanne" avait été prise par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale et elle servit à la construction des fortifications du mur de l'Atlantique. Il nous rappela, enfin, que le nom LA VARINOT, vient du fait que la concession initiale de 1884 fut mise sous séquestre en 1886 et que la concession fut rétrocédée à Charles VARINOT le 18 avril 1888. C'est pourquoi le nom "La Varinot" est encore employé de nos jours.
Enfin la soirée se termina par la remise à l'Association "La Suzanne" d'un chèque de 170 € représentant l'acquisition de 10 mètres de la future voie de 7 km 800 qui devrait être construite dans la Forêt de Massonges afin de permettre à "La Suzanne" de rouler à nouveau dans la campagne du sud-meusien.
Je dois souligner que j'ai commencé à distribuer aux membres présents le bagde officiel du Lions-Club International qui est maintenant dans les différentes manifestations de district, de France, ou Internationales. Il porte, aotre votre nom et votre club, le votre numéro de membre (unique maintenant à tous les niveaux de l'Association). Il est accompagné d'un code-barres d'identification. Ce badge ne sera pas à porter lors de nos réunions habituelles sauf celles comportant des invités importants du Lionisme et LORS DES INTRONISATIONS.
Le Président leva la séance vers 23 h 15 en rappelant que les réunions de décembre auraient lieu les jeudi 3 (Membres) et 17 (Mixte). Lors de cette dernière réunion de l'année, une conférence par le Docteur Jacques PREAUT sur ses actions caritatives à Madagascar.
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